Les vestiges gallo-romains et merveilles antiques
La Citadelle de Qait Bay
La citadelle de Qaitbay est une forteresse défensive du XVe siècle sur l’île de Pharos où se trouvait le célèbre ancien phare d’Alexandrie.
Construite par le sultan mamelouk Al-Ashraf Qaitbay, elle raconte l’histoire d’une Égypte médiévale forte et prospère. Construite dans un style médiéval, elle est entièrement restaurée en 2001-2002, et abrite le musée de la Marine qui contient des objets des batailles navales romaines et de Napoléon.
Accessible aux touristes et aux locaux, la forteresse offre une vue panoramique sur la grande cité antique d’Alexandrie. L’architecture interne du bâtiment et ses fortifications transportent ses visiteurs en arrière, pendant la guerre contre l’Empire Ottoman puis contre les Britanniques.
Les catacombes de Kom El Shoqafa
Ce site archéologique est considéré comme l’une des sept merveilles du Moyen Âge.
L’accès se fait par un escalier en colimaçon sculpté dans l’antiquité, autour d‘un énorme puit rond, menant au milieu des tombes creusées dans le substrat rocheux à l’époque des empereurs antonins (IIe siècle apr. J.-C.).
Les caractéristiques des catacombes de Kom El Shoqafa, ses dessins et décorations nous permettent de déduire que sa construction a été faite à différentes périodes, entre les 1er et 3ème siècle après JC. En raison de leur époque, ces catacombes regroupent des influences romaines, grecques et égyptiennes ; certaines statues sont de style égyptien, mais arborent des vêtements et une coiffure de style romain.
Une visite de ces catacombes est un voyage fascinant dans le passé, qui nous ouvre les étonnantes traditions des anciens, la période de transition de l’art florissant de l’époque des pharaons à la nouvelle ère du style et des traditions gréco-romaines.
Le théâtre romain
L’amphithéâtre romain est l’une des principales attractions de la ville. Les grecs l’ont construit au IIe siècle, à l’apogée de l’ère romaine.
L’amphithéâtre d’Alexandrie a été découvert par hasard en 1960. Lorsque le gouvernement égyptien s’apprêtait à installer l’un de ses bâtiments dans la région de Kom El Dekka, l’un des ouvriers a trouvé une colonne solide sous la poussière et le sable. À la suite des fouilles, les archéologues ont trouvé l’amphithéâtre.
En forme de fer à cheval ou de lettre U, le théâtre se compose de 13 gradins en marbre portant des chiffres et des lettres grecques sans doute pour assurer des places aux invités. Au dessus de ces gradins se trouvaient cinq kiosques utilisés pour le repos. Il n’en reste plus que deux. Au centre de l’amphithéâtre se trouve une place consacrée à l’orchestre et aux musiciens. Cette place est renforcée par deux supports en marbre suivis de deux salles en mosaïque et à décorations géométriques.
La colonne de pompée
Cette colonne est le monument antique le plus grand à Alexandrie. C’est une colonne d’environ 30 mètre de hauteur et d’un diamètre à sa base de 3 mètres. Le pilier a été taillé dans une seule pièce de granit rouge d’Assouan et son poids estimé est de 285 tonnes.
Ce sont les croisés qui ont donné le nom à cette colonne. Ils estimaient qu’elle avait été construite à l’endroit où César aurait enterré le général romain Pompée. Mais il semble que le pilier soit plutôt un monument triomphal érigé vers 300 après JC pour l’empereur romain Dioclétien.
Près de cette colonne, il existe trois statues de sphinx en granit rose ainsi que des galeries souterraines où ont été enterrés des taureaux sacrés. La colonne de Pompée est une merveille architecturale située au milieu des ruines du Serapeum, l’acropole d’Alexandrie.